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Lettre à Maurice, mon syndrome de l'imposteur




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Cher Maurice,

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Ça fait un moment qu’on vit ensemble. Tu étais avec moi pendant mes études, puis dans tous les emplois que j’ai eus. Tu es mon compagnon le plus fidèle.

Pourtant, j’arrive à un point de saturation où j’ai besoin que notre relation évolue. Elle est trop exclusive.

Non, Maurice, je devine ton menton qui tremble… Ne fais pas ça avec moi. Le chantage affectif ne fonctionne plus…

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Tu te sens peut-être coupable (enfin ça, c’est pas sûr 🙄). Mais, pour une fois, ce n’est pas toi le problème, c’est moi. J’ai changé. Pas toi. Désormais, tu m’étouffes un peu… Bon, beaucoup même… 😬

On avait dit qu’on serait toujours franc l’un envers l’autre, Maurice, tu t’en souviens ? (Oui, forcément tu t’en souviens, avec toute la franchise que tu m’as balancée toutes ces années). Donc, là, je vais être honnête, tu me gonfles…

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Je sais qu’il est aussi facile de négocier avec toi qu’avec un terroriste, mais je te propose un compromis. Parce que je dois bien reconnaître que tu m’es parfois utile. Tu me fais douter et le doute me pousse à faire mon maximum.

En revanche, (et là je hausse un peu le ton, Maurice) j’en ai marre que tu m’empêches d’être fière de moi. Je ne supporte plus ta petite voix pernicieuse qui me souffle « ce n’est que de la poudre aux yeux, ils finiront par se rendre compte que tu es une guignol ».

Évidemment, je serais tentée de te filer un ultime coup de pelle et de t’enterrer au fond du jardin… Mais je réserve ce coin-là pour d’autres corps… 🤭

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Le seul rôle que je consentirais à te confier si tu veux rester dans ma vie c’est sparring partner… Tu m’aiderais à m’améliorer mais avec bienveillance. Tu sais, la bienveillance, Maurice ?! Je sens bien que cette notion t’est étrangère… 🤔

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Sinon, eh ben, je te couperai les vivres, et tu vas crever, Maurice, et dans d’atroces souffrances… Ne m’oblige pas à te faire bouffer les coquelicots par la racine.

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Fais le bon choix, Maurice !

Juste pour info : j’ai en ce moment même un fusil à lunette braqué sur toi.

Tu vois le petit point rouge sur son torse ?

C’est moi ! 😎


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