Mercredi, je me suis décidée à déposer des exemplaires de « Tu sais où me trouver ! » et « Couleur de lac » dans une boîte à livres près de chez moi. Trop cornés pour être vendus, je ne voulais pas les jeter.
Je n’ai jamais aimé jeter des livres, même très abimés. D’ailleurs, dans ma bibliothèque, certains sont dans un état épouvantable… Ce sont généralement ceux que j’ai lus, relus, prêtés, trimballés…
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J’aime l’idée que ces livres abîmés aient une deuxième chance. Qu’ils trouvent un lecteur qui ne s’arrête pas à une couverture élimée, à des pages pliées… Un peu comme pour les légumes moches chez je-ne-sais-plus-quelle-enseigne de supermarchés ;-)
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C’est comme une bouteille à la mer que j’envoie à des lecteurs qui ne me connaissent pas, qui n’ont pas fait la démarche de venir vers mes histoires.
Je ne sais pas ce que deviendront ces livres. Est-ce qu’ils seront lus, aimés, critiqués, prêtés, remis dans une autre boîte à livres ?
Peut-être seront-ils rejetés à la mer créant ainsi une sorte de lien invisible entre des inconnus pour qui ces histoires résonneront de la même façon… ou pas d’ailleurs…
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Cette idée a un petit côté magique qui me plaît bien. J’aime penser que des choses, même infimes, sont mises sur notre chemin pour une raison précise.
Ou tout simplement en fonction du courant et des remous…
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Hier, je suis repassée devant la boîte à livres…
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Quelqu’un avait trouvé les bouteilles contenant mes mots…
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