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« Tu sais où me trouver ! » a fêté ses deux ans hier.
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J’ai un rapport très particulier avec ce roman, plus qu’avec les autres.
Peut-être parce que de toutes mes héroïnes, c’est Else qui me touche le plus.
Peut-être parce que son histoire est la première que j’ai imaginée. Celle avec laquelle je vis depuis le plus longtemps.
Parce que, pour les lecteurs, ce roman a deux ans… Pour moi, il en a 20.
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Je l’ai imaginé en 2002. J’ai attendu 17 ans pour en écrire les premiers mots.
Cette histoire a donc mûri pendant 18 ans. Elle a connu 1000 vies. J’ai changé des noms, des circonstances, le titre, des lieux. Même la fin que j’ai écrite dans le 1er jet en 2019 n’existe plus.
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Avec cette histoire, je voulais décrire un couple ordinaire frappé par un drame que personne n’est préparé à affronter. Je ne voulais pas des super héros qui se relèveraient en disant « même pas mal ». Leur résilience n’est pas linéaire, elle est faite de hauts et de bas. Greg et Else ne sont pas parfaits. Ils commettent des erreurs, même s’ils cherchent à bien faire.
C’est cette imperfection qui me touche chez eux, autant que leur amour inconditionnel.
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J’ai mis du temps à être fière du parcours de ce roman. Mais aujourd’hui il est comme une petite musique rassurante que j’écoute les jours où je trouve que ce que je fais est nul, les jours où je suis fatiguée de faire les choses toute seule, les jours où la pression est plus forte…
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Et si j’y réfléchis…
Si je racontais ça à celle que j’étais il y a 20 ans…
Celle qui, comme Else, rentrait chez elle après avoir passé 6 mois dans une ville où elle ne s’était finalement pas plu, pensant y oublier ses casseroles alors qu’elle les avait juste délocalisées…
Celle qui devait reconstruire son château de cartes après une tempête…
Elle ne croirait sûrement pas qu’elle trouverait un jour l’endroit exact où elle devait être…
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