Pour comprendre pourquoi j’appelle mon dernier manuscrit comme ça, il faut que je vous explique comment j’en suis arrivée à l’écrire.
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En mars 2020, je me suis retrouvée, comme tout le monde, dans ce que je pensais être mon pire cauchemar : être enfermée chez moi avec 1 mari et 3 enfants. Je me suis TRÈS vite sentie envahie.
J’ai su qu’il fallait que je m’isole quand je suis rentrée dans le « télé-bureau » de l’Homme en hurlant « P***** ! J’ai pas signé pour ça ! Prends une pelle et une bâche, on va enterrer les gosses en bas de l’immeuble » et qu’il m’a répondu, flegmatique, en montrant son ordinateur « Tout le monde t’entend là ! »… J’étais en train de virer diable de Tasmanie.
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J’ai donc trouvé refuge dans un cagibi de 1 m2 au fond l’appartement, avec lumière, prise électrique et juste de quoi mettre un (tout petit) bureau. Je pouvais reprendre sereinement l’histoire d’Else. C’est là que Gabrielle a débarqué. J’ai essayé de l’ignorer mais elle a insisté.
— Dis donc ! Le monde part en sucette. Tu fais instit’ le matin. Tu te planques dans ton placard avec ton ordi et tes figolu l’après-midi. Tu penses pas que c’est le moment idéal pour écrire mon histoire ?
— Pas du tout ! Le prochain sera un historique. Et elle est trop barrée ton histoire. Je l’assume pas.
— Mais tu es barrée ! Tu parles avec des gens qui n’existent pas. Tu fais croire à tes enfants que tu es une licorne magique. Rien que le fait que tu manges des figolu en écoutant Vianney prouve qu’on n’est pas loin de « Vol au-dessus d’un nid de coucou ». Tu seras même pas obligée de le faire lire en plus…
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Elle m’a convaincue. Rien n’était normal dans ma vie, alors je pouvais bien écrire un truc pas tout à fait normal. J’avais besoin d’humour, de douceur, de situations cocasses, et d’amours. Parce que, je vous raconterai, mais c’est avant tout une histoire d’amourS.
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En gros, c’est un truc qui ne pouvait venir que de l’espace… ou d’un petit abus de fumette
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Note à mes BL : vous voilà prévenues